Conflit avec la belle maman

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Bonjour à tous,

Voilà un peu plus de 2ans que je suis en couple avec un femme (39ans) divorcée, avec un enfant de 10ans. Tout se passerait pour le mieux, si notre vie n'était pas "parasitée" par la mère de ma conjointe. Appels téléphoniques répétés, à toute heure (travaillant de nuit c'est extrement fatiguant à la longue), réflexions immondes, jugements non fondés et insultes indignes d'une mère sur la vie de sa fille unique. Je ne parlerais même pas de ce qu'elle pense de moi sans me connaitre, je vous laisse imaginer (elle ne croit même pas que je travaille!) Bref, je comprend mieux le manque de confiance et les dépressions que vis mon amie. Cette situation devient insoutenable. Le père de mon amie, très gentil, mais très faible, n'intervient jamais, ne serais qu'en tant que médiateur, il est soumis et doit également souffrir de la situation. Partagé entre l'amour de sa fille et de son petit fils, et de la maladie de sa femme (cancer).
A chaque fois qu'elle va chez eux, pour emmener son fils voir ses grands parents, elle revient détruite. Je ne le supporte plus.
Je cherche des raisons , des excuses qui pourrait expliquer ça, mais c'est comme ça depuis toujours bien avant la maladie. Elle ne supporte pas de voir sa fille heureuse. Elle menace même de lui retirer son fils!!!
L'ex mari de mon ami, avec qui nous sommes en excellent terme à vécu lui aussi la même chose.

Voilà en gros l'histoire, je ne sais pas quoi faire, je ne demande qu'a être en bon terme avec elle mais ça semble impossible. Que dois je faire? car étant sous pression, elle pourrait mettre mon couple en danger.
Elle frôle le harcelement, et sans avoir envie de semer la zizanie, je veux protéger ma famille. Quels sont mes recours quand la communication n'aboutie à rien, tout en sachant que les grands parents ont des droits sur leurs descendances.

Merci pour votre attention et votre aide. Je sais qu'elle attent que je fasse un faux pas. Comment nous protéger?.....

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Bonsoir,

Votre belle-mère joue un rôle, le rôle d'une mère qui ne peut pas se séparer de son enfant et qui croire pouvoir contrôler la vie de sa fille de 39 ans.

Est-ce que vous savez pourquoi votre belle-mère peut jouer ce rôle ? ...

Parce qu'il y a une fille, une femme de 39 ans, qui préfère de se taire et de continuer à jouer son rôle de petite fille dépendante, plutôt que de s'exprimer. De justifier des choix qu'elle a fait dans sa vie, de vous présenter ou au minimum de vous défendre contre des jugements non fondés et des insultes indignes.

Voilà, là est la clef, chez votre amie. Elle doit se réaliser que sa mère ne peut que jouer son rôle de belle-mère intrigante, parce qu'elle joue son rôle de petite fille. Vous êtes impliqué, voulez défendre votre famille, mais en même temps vous n’avez qu’un second rôle.

Votre amie doit parler avec sa mère, pour l'expliquer qu'elle n'accepte plus son comportement empoisonnant, qui est néfaste pour elle et son couple. Puis elle doit être très stricte et partir du moment que votre belle-mère reprend ses anciennes habitudes. Ou retarder sa visite à sa mère quelques jours, quand elle vous téléphone au-delà des heures décentes (que vous avez défini).

Si elle a peur d'entamer la discussion avec sa mère - il faut se réaliser que c'est très normal. Elle peut se demander : Qu'est-ce que c'est la pire chose qui pourrait m'arriver dans la discussion avec ma mère ? Comparez-la avec la perspective d'une propre vie en harmonie et un couple heureux. Elle va sûrement survivre la discussion.

Elle peut préparer la discussion, s'entraîner avec vous, écrire des mots clefs sur un petit papier, tout pour se sentir à l'aise. Si elle n'arrive pas la première fois, elle retourne pour la deuxième fois. C'est pas seulement dans la guerre et l'amour que tout est permis.

Le plus important pour vous est de combiner vos forces contre ce chantage émotionnel et de ne pas gaspiller dans des luttes entre vous. Le relation fille-mère est une corde aux nœuds très compliquée. Mais c'est tout-à-fait possible de la dénouer - avec patience, persévérance et détermination.

Arrêtez aussi à chercher des raisons ou des excuses pour le comportement de votre belle-mère. Vous avez votre vie, votre belle-mère a la sienne. Posez des limites claires, afin que les visites se déroule en harmonie et ses coups de fils redeviennent des moments privilégiés.

Vous vous demandez encore :

Quels sont mes recours quand la communication n'aboutie à rien, tout en sachant que les grands parents ont des droits sur leurs descendances.

Je ne suis pas spécialiste de droit, mais ça va sans doute prendre quelque temps avant que les grands parents ont formalisé des droits sur leurs descendances. Résolvez les problèmes d’avance, à partir de maintenant.

Bon courage à vous trois et à votre belle-famille !

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Merci beaucoup pour cette réponse, travaillant de nuit, seul dans mon camion je n'ai aucune occasion d'aborder ce sujet avec qui que ce soit. Je me sens moins seul.
J'ai bien compris que mon amie était la clef de l'histoire. Au départ, elle suivait un psychologue pour se remettre sur les rails, car elle doutait et avait peur de tout, ce qui peut se comprendre quand on pense qu'elle a subit de la part de sa mère un matraquage permanent depuis son enfance. Puis quand elle a repris du "poil de la bête" elle a trouvé la force d'affronter sa mère, de lui dire le fond de ses pensés, ses ambitions, ses projets, ses doutes, ses manques d'amour maternelle...bref elle s'est reforgée après une longue et douloureuse thérapie, un solide caractère. Elle a essayé de dialoguer, de s'imposer, elle a mis des distances,...bref, elle est bien décidé de se faire entendre. Le problème viens de son père qui n'a pas non plus une bonne santé (70ans), et qui semble dans une souffrance silencieuse, ce qui la fait culpabiliser encore plus. De plus le petit aime son grand père! et on ne veut pas l'en priver.

Enfin, mon amie se trouve devant un choix cornélien:
- Continuer à laisser le petit voir son grand pere et en prendre plein les gencives,
ou bien
-Prendre ses distances et sacrifier la seule chose positive qui lie cette famille.

J'ai peur que sa patience soit mise à rude épreuve, ce que je comprend très bien. Ma belle mère sortie tout droit de Blanche Neige, n'hésite pas à dire "je ne t'aime pas" ou encore "tu es une pourriture". Difficile à entendre de la bouche de sa maman, surtout quand ce n'est pas justifié. Mon amie est la gentillesse personnifiée, elle ne mérite pas ça et je ne supporte pas de la voir comme ça.

En tout cas, votre message m'a encourager à chercher encore une solution "pacifique" avant de montrer les dents. Vous comprendrez que sous le coup de l'émotion,on peut faire n'importe quoi...j'aimerais éviter de regretter une action impulsive et irréfléchie.

Si vous avez d'autres conseils quels qu'ils soient, je reste preneur...merci.

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Bonjour !

Alors les premières démarches sont déjà entreprises. Félicitations !

Et quoi si votre belle-mère montre son comportement parce qu’elle reçoit quelque chose qu’elle considère comme une récompense. Est-ce que vous ou votre amie pourriez vous imaginer quelle est la récompense pour elle ? Elle cherche une certaine réaction chez sa fille, elle la reçoit – donc elle continue.

Quoi si sa fille la tourne le dos, hausse ses épaules, dit que ‘c’est intéressant, pour toi, peut-être’ et continue, la regarde avec un regard vide ou montre autres signes de désintéresse ou négligence.

Bien sûr, il y a des émotions qui jouent. Votre amie peut utiliser ‘la technique de la lumière blanche.’ Avant d’entrer la maison de ses parents, elle prend quelques moments de recul et s’imagine qu’elle est entourée par la lumière blanche, qui la protège contre toute influence négative et néfaste de sa mère. Elle attend quelques moments (si elle connaît la technique peut-être 30 secondes) jusqu'à elle se sent confortablement protégé et elle entre. Elle reste concentré et du moment qu’elle aperçoit que la lumière blanche s’amincit elle s’efforce à retrouver la protection optimale. Dans la salle de bain, pendant une petite promenade, dans le jardin, au balcon ou dans sa tête…

Est-ce que votre amie peut parler librement avec son père pour lui expliquer la situation ? C’est le ‘choix’ de son père de vivre passivement le comportement de sa femme, mais c’est pas un choix neutre. C’est un choix avec des conséquences. Il a peut-être voulu éviter le conflit, mais à quel prix ? Maintenant c’est la terreur qui règne – avec son comportement il n’a pas rendu service à sa fille unique.

Peut-être qu’il devient un peu plus actif quand il comprend les intérêts en jeu. C’est pas une menace quand votre amie lui dit qu’elle ne sait pas combien de temps elle peut encore continuer ses visites, parce qu’elle ne veut plus supporter le comportement de sa mère – c’est plutôt la conséquence logique d’une dynamique familiale négative. Surtout votre amie ne faut pas se sentir coupable pour les choix que son père fait.

Est-ce qu’il y a une possibilité de rencontrer son père en dehors de la maison parentale ?

Un autre élément à considérer : comment vit le petit-fils la situation ? La priorité de votre amie devrait aussi être à lui donner des bons exemples. Si elle ne pose pas de limites au comportement de sa mère, son fils pourrait être tenté de se douter l'autorité de sa mère, à un certain moment.

Ils restent toujours des pistes – les choix cornéliens sont très rares. J’espère que bientôt vous trouverez une solution qui vous va et redonne l’harmonie à votre vie. Déjà les faits d’écrire et de réfléchir introduisent une distance et créent un endroit pour retrouver une balance. Je suis sûre que beaucoup des femmes rêvent d'un partenaire impliqué que vous.

Bon courage !